Publié dans Economie

Matières premières - Le raphia, un potentiel à exploiter

Publié le mardi, 28 décembre 2021

Selon l'Organisme Economic Development Board of Madagascar (EDBM), « 80 % des besoins en raphia dans le monde vient de Madagascar ». Avec l'émergence de la tendance ethnique valorisant le matériel naturel, les besoins en raphia dans le domaine de l'industrie textile et de la décoration intérieure ne cessent d'augmenter au fur et à mesure. Même si les chiffres concernant le marché ne sont pas encore détaillés pour le moment, cette hausse de la popularité des fibres végétales et ethniques est particulièrement palpable.

Les consommateurs mais aussi les grands marchés se tournent de plus en plus vers ce type de matières premières dans leurs achats, mais aussi dans l'élaboration de leurs produits. Une opportunité que la Grande île pourrait très bien exploiter, sachant que le raphia de Madagascar est une fibre naturelle d'une qualité rare que l'on trouve au cœur de la nature préservée de l'île. Dans les détails, le raphia est notamment un palmier connu pour avoir les plus longues feuilles de sa catégorie, desquelles sont extraites les fibres de raphia. Comme la vanille et le poivre sauvage à la saveur inégalée, le raphia présente également des qualités, notamment sa souplesse, sa couleur et une solidité que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Les terres du pays offrent un caractère unique à chaque produit existe. D'après les connaisseurs, « c'est lorsqu'ils sont sélectionnés parmi la végétation la plus reculée de l'île, dont l'accès nécessite parfois des heures de marche, à dos de charrette, ou de pirogue, que les arbres donnent les meilleures fibres ».

Cette qualité du raphia de Madagascar offre aux produits conçus une toute autre qualité, que ce soit dans la conception d'un tapis décoratif ou encore d'un sac à main. 

Malheureusement, cette matière première commence à se faire rare, surtout au niveau national. Les artisans malagasy ont du mal à trouver du raphia de qualité pour confectionner leurs produits. « Cependant, le raphia pousse dans les zones marécageuses et à proximité des littoraux, zones de prédilection pour la riziculture. Or, cette dernière revêt d'une grande importance dans l'économie malagasy. Le riz est l'aliment de base, et sa culture garantit une sécurité à la fois alimentaire et financière. Pour l'agriculteur, il y a donc un antagonisme entre l'existence de ce palmier et celle de la rizière. C'est la principale menace de déforestation des forêts de raphia », explique une marque dédiée aux produits fabriqués à base de raphia. 

Les producteurs devraient ainsi se concentrer sur l'extension des plantations de forêts de raphia pour pouvoir mieux les exploiter et les exporter en grande quantité. 

Rova Randria

Fil infos

  • Drame à Ambohimalaza - Les familles de victimes rassurées par le Président Rajoelina
  • Rasata Rafaravavitafika - De directrice au MAE à présidente du Conseil des ministres de la SADC
  • Présidence de la FJKM - Cinq grands pasteurs sollicités
  • Opportunités - Les entrepreneurs prêts à conquérir le marché de la SADC  
  • Conseil des ministres de la SADC - Madagascar prend la relève 
  • Lova Hasinirina Ranoromaro - « Les relations avec les Etats-Unis non affectées par l’affaire des Boeing 777»
  • Ravalomanana et Rajaonarimampianina - Alliance pour des causes antipatriotiques !
  • Sommet de la SADC à Madagascar - Appui unanime des pays d’Afrique australe
  • 23èmes édition Journées de cancérologie de Madagascar - La Polyclinique Ilafy réaffirme son engagement
  • Grand synode de la FJKM - L’élection du futur président en ligne de mire

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Apocalyptiques
    Canicules infernales ! Méga-feux ! Pluies diluviennes monstres ! Inondations catastrophiques ! Froid sibérien ! Autant de cataclysmes naturels qui sévissent sur la planète Terre selon les régions réparties en fonction des types de climat. Les aléas climatiques prennent de plus en plus au dépourvu, d’une année à l’autre, les populations du globe, du nord au sud, et détruisent tout sur leur passage.

A bout portant

AutoDiff